BZH Habitation, dans le OuestFrance

  • il y a 1 an

Aurelie GOULEY, responsable du service Habitation, a eu le plaisir de répondre aux questions que l’Ouest France est venu nous poser il y a peu de temps.

 Logement. Les loyers flambent à Vannes et dans l’agglo.

Entre 2019 et 2022, l’Agence départementale pour l’information sur le logement (Adil 56) a constaté une forte augmentation des loyers. Une hausse qui a démarré avant la crise du Covid et inquiète les locataires.

C’est un parcours du combattant ! Trouver un appartement à Vannes (Morbihan) et dans l’agglo relève désormais du défi sportif. « Le marché du locatif est très tendu, confirme Aurélie GOULEY, responsable du service habitation à BZH Immobilier. On fonctionne à flux tendu. Dès qu’on rentre un bien, il sort immédiatement. Il y a quelques jours, pour un T2 mis en location à Vannes (Morbihan), on a enregistré 72 demandes en 24 heures. » À l’instar des prix de vente des biens immobiliers qui ont grimpé de 46,4 % en cinq ans, les loyers sont, eux aussi, montés en flèche : de 2 % à 9 %, entre 2019 et 2022, selon une étude réalisée par l’Agence départementale pour l’information sur le logement (Adil 56). Une augmentation qui serait encore plus importante, selon les professionnels du secteur. « On est plutôt sur 20 % de hausse », observe Aurélie GOULEY. Ce que confirme le baromètre du site de location de particulier à particulier LocService.fr, qui a aussi étudié les loyers vannetais : « Si on compare à la période avant-crise, le différentiel est particulièrement important : +23,2 % par rapport à début 2019. » Entre janvier et juin 2022,BZH Immobilier a encore constaté une nouvelle flambée des loyers, « mais une stabilisation au dernier semestre ». Vannes a dépassé, en 2022, et pour la première fois, Saint-Malo, pour se retrouver en seconde place des villes de Bretagne où les loyers sont les plus élevés, derrière Rennes, selon LocService.fr. « Mais le Covid n’explique pas tout, la hausse avait commencé avant », estime Élise DEMAY, la directrice de l’Adil.

« Plus rien à moins de 1 200 € »

L’indice de relocation, c’est-à-dire le prix auquel un propriétaire reloue lors d’un nouveau bail, « qui était très faible avant, a fortement augmenté avec l’inflation », explique-t-elle. Selon BZH Immobilier, ce serait surtout quand un nouveau bien arrive sur le marché de la location que le loyer est d’emblée élevé. « On pouvait prétendre à un T2 à 450 € à Vannes, avant le Covid. Désormais, on est davantage sur 600 €. Pour ce qui est des maisons avec trois chambres, il n’y a plus rien à moins de 1 200 €. Et elles sont peu nombreuses. »

La tension s’étend désormais bien au-delà de la ville centre. « C’est compliqué partout, notamment dans la première et dans la deuxième couronne. Même dans la troisième, alors qu’il y a quelques années les biens qui s’y trouvaient ne partaient pas. Des communes sont désormais très attractives : Colpo, Locminé, Mériadec… qui bénéficient de leur proximité avec la voie express. Et de l’autre côté : Berric, Lauzach… Mais là encore, il faut avoir un dossier bien ficelé et être très réactif. »

Et ça n’est pas fini…

Mais pourquoi y a-t-il une telle pénurie de biens ? Des locataires qui souhaitaient accéder à la propriété se retrouvent coincés par les taux d’intérêt, eux aussi en hausse, et des banques de plus en plus exigeantes dans l’octroi des crédits immobiliers. D’où un repli sur le locatif qui accroît encore un peu plus la demande. « La mobilité dans les locations est faible, par peur de ne pas retrouver un autre logement », »remarque-t-on à l’Adil 56. Le manque d’offres va encore s’accentuer, dans les années à venir, avec l’interdiction de louer des logements classés G à partir de 2025 et F à partir de 2028. À ce cercle vicieux, Élise DEMAY ne voit qu’une issue possible : « La construction de nouveaux logements. Mais elle est aussi ralentie. »

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